Anesthésiste-réanimateur, algologue, acupuncteur à Namur (Belgique) / Vice-président de l’ABMA-BVAA / coordinateur de l’enseignement pour l’association belge des médécins acupuncteurs
Titre : La réalité neuro-physiologique du point d’acupuncture mise à profit pour réguler les centres modulateurs du tonus orthosympathique par l’électro-acupuncture : à propos d’un cas clinique d’hypertension artérielle.
Résumé : Le point d’acupuncture est localisé précisément par la palpation d’un creux situé dans une zone décrite dans les textes selon des repères stricts d’anatomie de surface (« creux » dans le radical de chaque point). On a démontré récemment que ce creux correspond non seulement à une zone en communication intime avec les fascias (1) mais aussi à un endroit où la densité des afférences nerveuses et des cellules interagissant avec elles est maximale. Le point d’acupuncture est donc l’endroit du corps où le message neurophysiologique généré par l’aiguille d’acupuncture est le plus puissant (2). Ceci est d‘ailleurs démontré par l’activation puissante de zones corticales spécifiques lorsque ce creux est stimulé, identifiées par les études d’imagerie fonctionnelle dynamiques (3).L’électro-acupuncture permet de stimuler efficacement et même d’activer sélectivement certaines des afférences nerveuses qui, lorsque le point d’acupuncture est localisé le long de troncs nerveux profonds, sont capables de moduler l’activité des noyaux du tronc cérébral qui régulent le tonus orthosympathique (4). Ceci sera illustré par un cas clinique de prise en charge intégrée de l’hypertension artérielle par EA chez un patient désireux de diminuer sa médication occidentale
